Abandon au soleil

Publié le 25 octobre 2025 à 23:20

La piscine brillait, scintillant d’éclats du soleil. Sa peau portait les dernières perles d’eau, qui glissaient lentement le long de ses courbes. La brise tiède de l’après-midi séchait ce frisson humide, mais ne calmait pas l’agitation plus profonde qui battait en elle. 

Allongée à plat ventre sur son transat, elle feuilletait distraitement son livre. Les mots se mélangeaient, brouillés par la chaleur par l'évidence de son corps qui se tendait malgré elle. Ses hanches, offertes dans leur abandon, semblaient vibrer de cette contradiction : la détente apparente et la tension qui la gagnait.

Elle ferma un instant les yeux, laissant la caresse de l’air se mêler au souvenir de l’eau fraîche. Son souffle devint plus long, plus dense, comme si chaque inspiration emplissait son ventre d’une douce impatience. La solitude de la terrasse, le ciel éclatant au-dessus d’elle, le parfum du soleil sur sa peau… tout cela composait un décor où son désir pouvait s’épanouir librement, sans retenue.

Le soleil chauffait sa peau. La brise légère s'insinuait entre ses courbes éveillant en elle un frisson qui courait le long de son dos jusqu'à ses reins. La chaleur l’enveloppait comme un drap invisible. Elle aimait sentir son propre corps ainsi, abandonné au soleil, aux regards inexistants mais possibles. Chaque mouvement de la brise sur sa peau nue était une invitation. Elle écarta un peu plus ses jambes, savourant cette évidence : l’après-midi l’appelait à se céder à elle-même.

Ses doigts hésitèrent encore un instant sur le tissu du coussin, comme si elle voulait retenir ce moment de bascule. Puis, dans un soupir, ils glissèrent plus bas, contournant ses courbes, se perdant entre ses cuisses entrouvertes. La chaleur du soleil s’ajoutait à celle de son corps, et la brise, complice, venait accentuer chaque frisson.

Elle se caressa d’abord avec lenteur, presque du bout des doigts, savourant l’excitation qui gonflait en elle comme une vague à retardement. Ses reins bougeaient imperceptiblement contre le canapé, accompagnant le rythme qu’elle s’imposait. Ses lèvres s’entrouvrirent, un souffle plus lourd s’échappa.

Le monde autour disparaissait : plus de pages, plus de jardin, seulement la brûlure de son désir et le plaisir qui naissait de ses gestes. Sa main se fit plus insistante, plus sûre, et bientôt son corps entier accompagna ce mouvement, réclamant plus, exigeant qu’elle se laisse aller.

Sous le soleil éclatant, offerte à l’air libre, elle se donna à elle-même avec une intensité presque insolente, savourant la liberté d’un plaisir sans témoin.

Ses doigts s’attardèrent sur la source de sa chaleur, explorant sans hâte, mais avec une assurance grandissante. Chaque effleurement envoyait des ondes qui irradiaient dans son ventre, jusqu’à lui arracher un gémissement discret, perdu dans le souffle du vent.

Elle laissa ses jambes s’écarter davantage, accueillant pleinement ce plaisir qu’elle ne cherchait plus à contenir. Son bassin se cambra légèrement, comme pour offrir son intimité au soleil et à l’air libre. La sensation d’être nue, là, exposée au ciel mais invisible au monde, l’excitait encore davantage.

Sa main accéléra, plus ferme, plus précise. Son corps se tendait, arc tendu vers un point qu’elle connaissait par cœur. Sa respiration devint haletante, saccadée, jusqu’à se confondre avec le chant lointain des cigales. Elle mordit sa lèvre, incapable de retenir le cri qui menaçait de lui échapper.

Et puis, dans une déflagration douce et brûlante, la vague la submergea. Ses muscles se crispèrent, son ventre se contracta, tout son corps vibra sous la secousse de l’orgasme. Elle s’abandonna totalement, le visage enfoui dans le coussin, laissant les spasmes la traverser encore et encore, jusqu’à ce que la tension se dissolve en un frisson languide.

Quand enfin son souffle ralentit, elle demeura allongée, apaisée, le corps encore chaud de plaisir, la peau perlée de sueur mêlée aux dernières gouttes de la piscine. Le livre, ouvert devant elle, l’attendait toujours. Mais elle sourit en silence, sachant que ce qu’elle venait de lire n’était écrit dans aucune page.

 

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